Trois personnes ont été placées en garde à vue lundi dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’ovules visant une clinique créée en 1999 à Bucarest par des médecins israéliens, a rapporté l’agence roumaine Newsin.
“Une enquête du Département de lutte contre la criminalité organisée (DIICOT) est en cours et plusieurs dizaines de personnes ont jusqu’ici été interrogées”, a indiqué à l’AFP la porte-parole de cet organisme, Gabriela Neagu, se refusant, dans l’immédiat, à d’autres détails. Selon Newsin, les trois personnes en garde à vue sont deux médecins israéliens et une employée roumaine de la clinique Sabyc, spécialisée dans les fécondations in vitro (FIV) et la chirurgie esthétique.
Selon le directeur de l’Agence roumaine pour les transplantations, Victor Zota, cette clinique a été autorisée à réaliser des FIV il y a à peine une semaine, alors que, selon son site internet, elle en aurait effectué pas moins de 1.200. En outre, la clinique versait aux donatrices des sommes allant de 800 à 1.000 lei (environ 190 à 238 euros), alors que la loi roumaine interdit formellement de rémunérer les dons d’organes ou de cellules. Parmi les personnes entendues figurent des médecins, des donatrices et des femmes souhaitant bénéficier d’une FIV. Selon le site de la clinique, la plupart des bénéficiaires provenaient d’Israël, d’Italie et de Grande-Bretagne.
Source : Les Echos.fr 20/07/2009