Gérard Pince est un homme engagé. Régulièrement, il publie des analyses pertinentes sur la situation économique et sur la politique en général. Même si nous ne sommes pas toujours 100% d'accord avec lui, force est de reconnaitre que ses arguments sont toujours travaillés. A plusieurs reprises, il nous a fait l'amitié de nous donner des articles, en particulier sur l'immigration, et avec lesquels nous étions là 100% d'accord, que nous avons publiés dans la revue Synthèse nationale.
En plus de ses articles et chroniques dans la presse, Gérard Pince publie aussi des romans qui ont le mérite de ne pas se plier aux diktats du politiquement correct. L'action de ses deux premiers romans, parus aux éditions de l’Harmattan, « Le revenant de la forêt guyanaise » (2010) et « La proie du mal » (2011), se déroulait en Guyane, département français du bout du monde que l'auteur connait bien, et au cœur de l’Afrique contemporaine. Il s’agissait de récits d’aventures jetant un regard lucide sur le monde qui vient et abordant en demi-teintes le thème de la présence du Mal parmi les hommes.
Dans son nouvel ouvrage, « Qui a tué Mamadou ? », publié par Godefroy de Bouillon, changement total de décor. L'action se situe en France et s’inscrit dans une brûlante actualité. La structure de l’histoire s’apparente à celle d’un roman policier mais le lecteur comprend vite que l’intrigue débouche sur une vision catastrophique de notre société.
Un trafiquant malien est assassiné dans le seizième arrondissement de Paris. L’enquête s’oriente vers une famille française qui entretient des liens complexes avec des Africains. C’est une aubaine pour le pouvoir qui a besoin d’un crime raciste afin de lutter contre les progrès des partis populistes. La police, la justice et les médias vont donc traquer une innocente pour ne pas stigmatiser les minorités. Un inspecteur honnête découvrira les véritables meurtriers qui bénéficient de protections puissantes mais il sera entraîné dans une irrésistible déchéance.
En réalité, ce récit dresse un réquisitoire des conséquences quotidiennes de l’immigration, ou plutôt de l’invasion. Élargie au pays tout entier, l’histoire de cette famille française ressemble à l’effondrement de la France en 1940 avec sa montée des périls, la drôle de guerre et finalement la débâcle et l’exode. En bousculant tous les tabous, Gérard Pince peint le crépuscule d’un monde qui disparaît pour toujours.
Si ce thème avait été traité sous la forme d’un essai, il se serait sans doute exposé aux foudres de la justice. À l’image de l’ancienne Union soviétique, les fictions échappent, au moins provisoirement, à la vindicte des délateurs du politiquement correct. Dans ce roman, Gérard Pince va donc beaucoup plus loin que les auteurs qui ont abordé ce sujet. Il s’appuie sur les faits réels que les médias s’efforcent en vain d’occulter. Le résultat est terrifiant !
L’écriture est claire, dense et précise. Tous ceux qui luttent pour maintenir notre civilisation doivent lire et faire lire ce livre passionnant.
Qui a tué Mamadou ? Gérard Pince, Editions Godefroy de Bouillon, 309 pages, 29 € (cliquez ici)