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  • Rivarol cette semaine

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  • L'Italie aux Italiens

  • Rivarol, numéro 3000

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  • Le peuple grec refuse de disparaître

    Au lendemain de la grève générale, notre correspondante à Athènes nous décrit un pays en pleine dépression. Le meurtre sordide d’un Athénien et les ratonnades dans les rues de la capitale témoignent d’une faillite économique et sociale.

    Cet après-midi, la chasse aux immigrés était ouverte dans les rues d’Athènes. »

    Mercredi , lors de la deuxième grève générale , tout le pays s’est arrêté. Plus de 40 000 manifestants à Athènes et autant dans le reste du pays ont battu le pavé pour crier leur colère devant ce tunnel sans fin d’austérité qu’impose au peuple grec le gouvernement socialiste de Georges Papandreou, sous la férule de la dite « Troïka » (Union Européenne, Fonds Monétaire International, Banque Centrale Européenne). [...]

    Et la violence des réactions (lynchage d’un sans-papier et nombreuses déclarations racistes) à la suite du meurtre sordide, la veille, d’un habitant d’Athènes, en plein centre ville, tué pour lui voler sa caméra (il filmait l’arrivée de sa femme de la maternité) par trois individus dévoilent, crûment, un pays en pleine dépression. Cet après-midi, la chasse aux immigrés était ouverte dans les rues d’Athènes.

     

    Le maire d’Athènes va jusqu’à mettre en garde contre une situation proche d’une guerre civile.

    De nouvelles violences contre des immigrés clandestins sont survenues à Athènes, capitale de la Grèce. Le gouvernement semble maîtriser de moins en moins la situation. A cause du grand nombre d’immigrés clandestins et d’une criminalité incontrôlée, le maire d’Athènes va jusqu’à mettre en garde contre une situation proche d’une guerre civile.

    (sda/dpa) Dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme originaire du Sri Lanka a été poignardé par des inconnus en pleine rue. La police soupçonne un arrière-plan raciste.

    A peu près 24 heures auparavant, des centaines d’habitants en colère et xénophobes (sic) s’étaient heurtés à Athènes avec la police. Auparavant ils avaient attaqué des étrangers et brisé des vitrines de magasins appartenant à des immigrés dans le quartier d’Agios Panteleimon. Ces évènements avaient été déclenchés par la mort d’un homme, qui, selon la presse, avait été tué par trois Nord-Africains lors d’une attaque à main armée.

    Le maire Giorgos Kaminis a prévenu jeudi, qu’à cause du grand nombre d’immigrés clandestins et d’une criminalité incontrôlée une situation proche d’une guerre civile pourrait s’installer à Athènes. « Le danger existe que, dans peu de temps, Athènes ressemble à Beyrouth (la capitale libanaise) dans les années 70 », a dit Kaminis à la télévision.

    Plus d’un million d’immigrés en Grèce

    Le gouvernement du Premier Ministre Giorgos Papandreou semble de plus en plus perdre le contrôle de la situation. La nuit tombée, les citoyens ne peuvent plus circuler autour du Théâtre municipal dans le centre d’Athènes. Un grand marché de la drogue s’est installé en pleine rue à côté du Musée archéologique.

    Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que le Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (UNHCR) ont mis en garde à plusieurs reprises contre un accroissement des violences à caractère raciste.

    Les autorités grecques ont appréhendé ces trois dernières années plus de 500 000 immigrés clandestins venant de pays du Proche-Orient et d’Afrique du Nord. On évalue à plus d’un million les immigrés vivant actuellement en Grèce.

    En raison de la crise économique, ils sont de moins en moins nombreux à trouver du travail.
    Beaucoup doivent mendier. Les agressions de passants se multiplient.

    Traduction de l’allemand (presse suisse) par Chantecler

    Source : François Desouche