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1er mai : le discours de Jean-Marie Le Pen

Le texte du discours de Jean-Marie LE PEN :

Chers Amis, Chers Camarades,
Cadres et Militants du Front National,
Patriotes français,
Mesdames et Messieurs,

Une fois de plus, nous sommes rassemblés ce 1er mai pour honorer Jeanne d’Arc, héroïne nationale, Sainte et Martyre.

Ce défilé est le 101ème puisque c’est en 1909 que pour la 1ère fois, les Camelots du roi, bravant l’interdiction gouvernementale inauguraient la tradition de cet hommage populaire.

C’est aussi le 37ème défilé organisé par le Front National, le 1er mai exaltant ainsi chaque année la Patrie et le Travail.

C’est vous tous, chers amis, que je remercie tout d’abord de votre fidélité et de votre dévouement.

Mais, qu’il me soit permis d’y associer le Cercle National des Combattants, ses drapeaux, ses vétérans et leur chef, Roger Holeindre.

Merci aussi au DPS dont les gardes assurent en toutes circonstances la sécurité de nos manifestations sous la direction d’Eric Staëlens.

Merci aussi à l’équipe des Grandes Manifestations qui, sous la direction de Yann LE PEN a assuré l’organisation de cette journée.

Le Front National n’a pas pu cette année, aider au financement des autocars de province, on sait que ses finances ont été lourdement obérées par l’échec de ses candidats aux Elections Législatives de 2007.

On pouvait tout craindre de ce désastre politique et financier, mais le courage, le dévouement, la ténacité des dirigeants et des militants du Front ont permis de triompher de l’adversité.

Le redressement avait commencé aux élections cantonales, s’était confirmé aux élections européennes où malgré la concurrence de listes de félons, 3 députés du Front National étaient élus : Bruno GOLLNISCH, Marine LE PEN et moi-même.

Plus près de nous, aux élections régionales, malgré là aussi des listes de félons, mais aussi des sondages véreux et des finances modestes, nous avons ramené le Front National aux premiers rangs de la politique française, réalisant 11.4% au 1er tour et 17.8% dans les 12 régions où nous avions franchi la barre qualificative du 1er tour.

En votre nom, je veux saluer les 118 Conseillers régionaux qui pour la plupart sont parmi nous.

Nous n’entendons pas en rester là et face à la situation dramatique de notre Nation et de notre peuple français, nous entamons la reconquête et d’abord aux prochaines élections cantonales.

Dans les 2 000 cantons renouvelables, nous allons nous battre pour que nos concitoyens ouvrent les yeux et les oreilles avant qu’il ne soit trop tard, les arracher à l’abstention mortelle et ainsi préparer pour 2012, l’élection présidentielle et les élections législatives.

D’ores et déjà, je vous donne rendez-vous l’an prochain, au lendemain des élections cantonales, mais surtout en 2012 entre les 2 tours de la Présidentielle qui sera aussi le 600ème anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc.

J’espère en ce jour là une immense manifestation de la foi en la Patrie, de l’espérance dans la victoire, de la charité à l’égard de notre peuple meurtri et humilié.

Quand Jeanne d’Arc apparaît, à la fin de la chrétienté médiévale, un nouveau chapitre s’ouvre dans l’histoire du monde.

La Bulle d’Or avait sécularisé l’Empire. Le Grand Schisme désolait l’univers chrétien.

La prise de Constantinople par les Turcs allait islamiser tout le Moyen-Orient et la guerre des Hussites par ses horreurs, annonçait le temps des révolutions.

Mais, il y avait déjà plus de 900 ans que Clovis avait été baptisé à Reims et Hugues Capet avait fondé sa dynastie 400 ans plus tôt.

« Figure Historique qui n’a de semblable nulle part » dit de Jeanne, le Cardinale Pie.

Jeanne est une grande sainte politique venue pour le temps des Nations.

Comme, quelques décennies plus tard, les découvreurs de terres, elle part, poussée par ses voix, pour révéler l’Histoire, encourager le Dauphin qui doute, triompher des obstacles et des cabales, libérer Orléans et faire sacrer le Roi à Reims.

Vendue par Isabeau de Bavière et l’infâme Traité de Troyes aux Anglais qui occupent et ravagent le pays, la France est menacée de n’être plus qu’une province de la couronne d’Angleterre.

Avec Jeanne, la France rentre chez elle non sans peine ni horions. Malgré la foi, le courage, le talent militaire du plus jeune général de notre histoire, Jeanne devra aller jusqu’à la condamnation à mort ordonnée aux juges félons par l’Etranger et jusqu’au martyre pour accomplir son destin prodigieux.

L’héroïque patriote n’a pas besoin de voir, elle-même le départ définitif des Anglais de France. Elle a donné l’élan, l’Histoire fera le reste.

Héroïne immaculée, fille de la terre et enfant du ciel, elle fut missionnée par les saints dans les temps d’infortune pour sauver la Patrie de l’invasion étrangère. En effet, déjà à cette époque, la France excitait la convoitise de beaucoup, par sa beauté, sa grandeur, sa richesse.

Il y a près de 600 ans, la France était livrée au roi d’Angleterre avec la complicité de l’Eglise, de l’Université et des intrigants de la Cour.

Le Roi Charles VI est devenu fou, les grands féodaux se déchirent et le pays vient d’être livré à « l’étranger » par l’ignoble Traité de Troyes de 1420 contracté par la Reine Isabeau de Bavière et Charles VI le Roi fou, avec Henri V de Lancastre, Roi d’Angleterre. Le dauphin de France est banni et le Pape Martin V sera le seul à refuser d’être complice de cette trahison.

Quatre ans plus tôt, les Anglais ont débarqué en Normandie et écrasé la chevalerie française à Azincourt où sera fait prisonnier le plus ancien des poètes français, Charles d’Orléans.

En 1422, Henri V meurt, Henri VI, Roi d’Angleterre est proclamé Roi de France, tout semble perdu ou presque, quand un rayon de soleil éclaire le pays par le destin héroïque d’une enfant de 12 ans guidée par les voix des saintes dans l’arbre des fées.

Que disent donc ces voix ? Que disent donc Sainte Catherine, Sainte Marguerite, et Saint Michel à cette petite bergère touchée par la grâce de Dieu ? D’aller sauver la France en secourant le Roi !

Petite fille inspirée et fidèle à sa parole, elle réussira la prouesse de faire croire à ce miracle.

Cinq ans plus tard, Jeanne, fille du peuple, ne sachant pas monter à cheval, s’élance de Domrémy pour accomplir le plus prodigieux destin de l’histoire humaine.

Elle a 16 ans quand elle rencontre le Roi à Chinon. Elle se met alors à la tête de son Armée, et, bien que blessée par un vireton d’arbalète, portant son étendard, elle donne elle-même l’assaut et le 8 mai 1429 et libère Orléans, écrase les Anglais à Jargeau et le 18 juin à Patay. En cinq mois, elle aura vaincu les Anglais et fait sacrer le Roi à Reims où Rémi baptisa Clovis près de mille ans plus tôt.

Deux mois plus tard, aux portes de Paris, elle est blessée pour la troisième fois.

Le 23 mai 1430, elle est faite prisonnière à Compiègne et vendue aux Anglais par les Bourguignons. Emprisonnée à Rouen dans une cage de fer, puis ferrée aux pieds et à la taille, elle est gardée par des soudards dans un cachot sordide.

Jugée par un tribunal ecclésiastique présidé par l’infâme évêque CAUCHON, elle est condamnée à mort et brulée vive, le 30 mai 1431 sur le bûcher de Rouen. Son dernier souffle est un acte de foi et de prière : Jésus, Marie. Elle n’a que 19 ans.

A cette date, la libération va bon train et un de ses anciens compagnons d’armes, le Connétable de Richemont finira de bouter les Anglais hors de France en 1453.

Figure historique de notre patrimoine national, elle fut à la fois Sainte et Martyre, elle fut un grand chef de guerre destiné au Combat pour Dieu et pour la France. Une phrase d’elle qui doit nous aller droit au cœur « Ah, je n’ai jamais vu de sang de Français que les cheveux ne m’aient levé sur la tête ».

Rien ne lui sera épargné en échange de sa gloire immortelle, ni les abandons, ni les trahisons, ni les lâchetés, ni les plus basses insultes, ni même les plus ignobles calomnies. Elle fut même déjà victime de la désinformation et de la diabolisation.

Mais, comme nous le prouvons une nouvelle fois ce 1er mai, Jeanne est notre exemple et son souvenir reste impérissable.

Foi en la France éternelle, amour de la Patrie, défense du Peuple, autorité, indépendance, identité, sécurité, courage, foi, honneur et sacrifice, tels furent ses principes qui sont aujourd’hui les nôtres.

Mesdames et Messieurs, aujourd’hui, à l’orée du 21ème siècle, le même péril accable la France. Sa disparition programmée par les traités scélérats de Maastricht et de Lisbonne, marque notre devoir de résistance pour le présent et surtout l’avenir.

Oui, il y aura alors six siècles que naquit à Domrémy le personnage le plus exceptionnel, le plus extraordinaire de l’histoire non seulement de la France ou de l’Europe, mais même du monde.

Aucun Saint, aucun chef de guerre, aucune illustre créature n’aura dans un temps aussi court réalisé un destin aussi prestigieux.

Humble jeune fille de la terre et du ciel, missionnée dans les temps d’infortune pour sauver la France en danger de disparaître par violence et par trahison dans un ensemble étranger et de perdre par là sa souveraineté, son indépendance, sa langue, son identité.

N’y a-t-il pas un étrange parallélisme entre la situation de ce temps et celle qui menace aujourd’hui.

Entre la ruine économique, sociale, financière, la paralysie politique, l’invasion du territoire par les Anglais et trait pour trait, ce qui annonce aujourd’hui la ruine de l’industrie, de l’agriculture, de l’artisanat, le chômage massif, l’insécurité des villes et des campagnes, les déficits vertigineux du budget national (150MM), la dette (1 500 MM) et ce qu’elle coute chaque année en intérêts (47 MM), des budgets sociaux : Sécurité Sociale (30 MM), Caisse des Retraites (25MM) et Unedic (10MM).

Sans parler du déficit de notre balance commerciale : 45MM, en déficit depuis 10 ans.

L’immigration pèse sur la France comme une chape de plomb, 10 millions d’immigrés en 35 ans, 400 000 légaux et clandestins par an, 150 000 naturalisations par an.

Tandis que l’Europe qui a vidé l’essentiel de notre souveraineté, produit 80% de nos lois et paralyse tout effort d’indépendance.

L’euro a été un élément de renchérissement de la vie.
Faible, il ruine les Français de plus en plus importateurs de pétrole et de biens qu’ils ne fabriquent plus ;
Fort, il asphyxie nos exportations.

Contrairement à ce qu’affirme en souriant la Marquise de Bercy, Tout ne va pas très bien, et même, tout va de plus en plus mal !

La crise financière qui a déjà ruiné beaucoup de gens n’est pas finie ? Ce qui nous attend, ce n’est pas la reprise mais la recrise !

La banqueroute menace plusieurs pays de l’Euroland à commencer par la Grèce qui appelle au secours d’autres pays européens, comme le nôtre, déjà endettés jusqu’au cou.

Après la Grèce, ce sera le Portugal, l’Espagne, l’Irlande, l’Italie et notre tour viendra.

N’est-ce pas le premier Ministre Fillon qui avait parlé il y a déjà plusieurs mois de faillite ?

A vous tous ici, à nouveau rassemblés, vous mes fidèles compagnons de tant de joyeuses victoires et de cruelles défaites, vous, toujours présents quand les moins trempés, les moins rudes, les plus fragiles s’enfuyaient aux vents mauvais de notre mort annoncée ;

À vous tous : salut et merci !

Votre présence ici est celle de l’espérance, de cette certitude irrésistible que tout est possible : la victoire et le changement.

Il y a quelques mois encore, notre Front éprouvé en 2007 par une défaite électorale injuste certes, mais cuisante, au bord de la ruine financière, voyait fleurir la trahison, les calomnies et les mensonges !

Pendant ce temps, le Système UMPS et sa clique d’affidés, de « collabos » appointés, d’autorités immorales et de contempteurs habituels se délectaient de la mort annoncée du Front National : « Le Front national se meurt, le Front National est mort ! ».

Ce n’était qu’un cri de lâche soulagement.

Bon débarras !
Enfin entre soi, sans gêneur, sans ce veilleur aux créneaux de la cité qui sonne l’alarme des désastres annoncés !

Mais la France souffrante, la France méritante, la France courageuse, la France maltraitée, la France laborieuse, la France délaissée, vous avez donné de la voix.

Mais lorsque la France parle, elle choisit son messager, le seul, l’unique parti anti-Système, celui qui ne trahit pas, ne compose pas.

Celui qui ne piétine pas ses convictions pour courir au pouvoir afin d’assouvir des ambitions personnelles et profiter des ors et des fastes de la République.

La France souffrante, la France méritante, la France courageuse, la France maltraitée, la France laborieuse, la France délaissée choisit le Front National.
Certes, ce n’est encore qu’une avant-garde, mais elle ouvre le chemin,
vous ouvrez le chemin !

Nul ne peut mettre en doute notre volonté, forgée par plus de trente ans d’opposition irréductible à ce Système UMPS que nous n’avons cessé de dénoncer :

Droite au pouvoir à laquelle s’oppose la Gauche qui gagne les élections pour faire la même politique que la Droite qu’elle vient de battre ;

Gauche au pouvoir à laquelle s’oppose la Droite qui gagne les élections pour faire la même politique que la Gauche qu’elle vient de battre ;

Et l’on s’étonne de la désaffection des citoyens pour les élections, de l’abstention et du rejet des politiques !

Ils votent ensemble dans 90 % des cas, ils s’opposent pour faire la même politique, dans une comédie grotesque qui serait risible si elle ne mettait pas en jeu la survie de la France !

Et sûr de l’impunité, le Système ne se cache plus, recrutant au hasard des besoins électoraux qui Besson, qui Kouchner, qui Mitterrand, dans un formidable bras d’honneur à tous ces naïfs électeurs de Droite et de Gauche qui se lèvent de bon matin pour voter pour leurs camps respectifs, qui les ont déjà trahis avant la bataille et dont le seul terrain d’affrontement sera le mariage ou pas des homosexuels et l’adoption possible ou non !

La Crise n’est que le résultat des carences respectives et conjuguées de la droite comme de la gauche, puisqu’ils ont eu le pouvoir seuls, et eux seuls !

Depuis 40 ans, sous la pression de l’idéologie ultralibérale du capitalisme financier, il n’est qu’une antienne : Mort à l’Etat nation et à ses corollaires : le service public et la protection sociale !

Tout pour le profit, l’homme est un loup pour l’homme !

Priorité à l’égoïsme individuel, au tout tout de suite et sans effort, à la cupidité sans limite et au moindre coût !

Et qui ne voit pas que cette idéologie du tout à moi, rien pour les autres, fait se rejoindre dans un arc en apparence improbable mais en vérité tellement cohérent le Trader escroc de Goldman Sachs, aux milliards de bonus volés à des millions de petits épargnants, et le dealer des cités trafiquant pour gagner en une journée le salaire mensuel d’un ouvrier français, et qui tue pour une cigarette refusée !

Qui ne perçoit ce rejet de l’individualisme mortifère, ce poison de toutes les communautés humaines, qui fait de nos sociétés d’aujourd’hui des lieux de cruauté sociale jusque-là inconnue, aux solidarités fracassées, aux liens humains et affectifs distendus.

Ce Terrible besoin de fraternité qui se conjugue en caricature dans les apéritifs géants, les rave parties et les clubs de rencontre, les suicides de nos jeunes, de nos agriculteurs, des salariés des grandes entreprises issues de nos services publics démantelés, et dans une consommation d’anti-dépresseurs et de drogue qui fait de notre pays un triste champion du monde !

Quelle humiliante leçon que nous donnent ces Africains déracinés pour garder nos anciens dans ces maisons de retraite mouroirs, en nous disant « mais en Afrique, nous gardons nos parents chez nous ! ».

Voilà cette société, ce nouvel eldorado, cet horizon indépassable que le libéralisme mondialisé nous a fabriqué … Et nous n’avons pas tout vu !

Cet enfer programmé est aussi le résultat de la destruction acceptée, voulue, revendiquée de la Nation, de l’Etat-Nation.

Car il était le cadre indispensable de la défense des intérêts particuliers de ses citoyens qu’il transcendait néanmoins pour s’attacher au permanent, à la durée, en un mot : à tout ce qui nous dépasse et nous permet de voir haut et loin !

Cet Etat-Nation qui permettait d’arbitrer les conflits, de cantonner les appétits de ces multi- nationales sans cœur et sans entrailles, de maintenir ces services publics indispensables aux naufragés de la vie, aux faibles, aux misérables.

Cet Etat-Nation qui maintenait cette Ecole publique, creuset de notre homogénéité nationale, de notre vouloir vivre ensemble, ascenseur social qui faisait que chaque écolier avait dans son cartable sa casquette de préfet, sa mallette de chef d’entreprise ou son diplôme de meilleur ouvrier de France, et qui maintenait le Service militaire, bras armé de la Nation et creuset du Peuple.

Mais Etat-Nation, Ecole, Service public : que d’empêcheurs d’exploiter en rond !

Il fallait donc les détruire et pour cela entrer dans la nouvelle religion du libéralisme mondialisé.

Le « credo libre-échangiste », qui sous-tend cette politique, a été inventé, il y a deux décennies, par les multinationales américaines qui l’ont littéralement imposé aux gouvernements américains successifs, puis au monde entier.

Selon ce nouveau Credo, la disparition de tous les obstacles aux mouvements de marchandises, de services, de capitaux et de populations, doit permettre à chacun de voir sa situation améliorée.

Ceci est un dogme qui n’a besoin d’aucune démonstration et ceux qui contestent ce dogme comme le Prix Nobel d’Economie Maurice Allais sont des ignorants et des demeurés.

L’instauration de la religion du Marché, d’une libéralisation toujours plus grande des échanges mondiaux, et d’une explosion des flux migratoires, cette liberté des échanges dans un monde caractérisé par de considérables disparités de salaires, a entraîné une vague croissante de délocalisations et un sous-emploi massif en Europe occidentale et en particulier en France

Elle s’accompagne d’une aggravation des inégalités de revenus, d’une insécurité insupportable pour les plus défavorisés et en corollaire, d’une désagrégation constante du tissu social, aboutissant aux fractures que nous constatons aujourd’hui dans la majeure partie des pays occidentaux.

Pour la France en particulier, la libéralisation mondiale des échanges n’a pu entraîner, comme on le constate, qu’une détérioration profonde du niveau de vie.

L’Organisation de Bruxelles qui, depuis 1974, s’est laissée entraîner à pratiquer cette politique est responsable de la création en Europe de millions de chômeurs, de la destruction de pans entiers de l’industrie et d’une réduction notable de la croissance.

Cette idéologie mortifère possède un pendant financier : la libéralisation totale des mouvements de capitaux dans le monde entier.

Une spéculation massive s’est donc développée à l’échelle planétaire.

De gigantesques marchés à terme se créent sur des valeurs futures où les positions sont prises à crédit.
Il en résulte la création d’énormes « bulles » financières fondamentalement malsaines et potentiellement instables comme nous venons de l’éprouver.

Ce « credo » s’applique grâce à la gouvernance mondiale, exercée par l’entremise de grandes organisations comme la Commission de Bruxelles, l’O.C.D.E., la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, et l’Organisation Mondiale du Commerce.

Dans cette marchandisation de tout et de tous, il faut mettre en exergue l’immigration, cette traite négrière des temps modernes, clé de voûte du Système :

Prélever la force de travail manuelle des pays en voie de développement par l’immigration de masse, d’abord en ouvrant sans contrôle nos frontières, et la transformer en immigration de peuplement, c’est le premier stade de ce projet de l’économie globale.

Elle permet ainsi de peser à la baisse sur les salaires des ouvriers français dans une véritable délocalisation de l’intérieur !

Et après avoir brisé notre industrie, affaibli nos PME-PMI, et donc détruit une grande partie de la composante ouvrière, voilà que c’est aux cadres, aux professions libérales que va s’attaquer l’immigration, celle que le compradore du capitalisme mondialisé, Nicolas Sarkozy, veut imposer : l’immigration choisie.

Arracher aux pays en voie de développement leurs cadres, leurs médecins, leurs ingénieurs, leurs informaticiens, pour les mettre en concurrence avec les nôtres, c’est refaire à nos cadres, à nos médecins à nos ingénieurs, à nos informaticiens le coup fait à nos ouvriers !

Et si tous ces cadres, bons soldats du capitalisme mondialisé, si critiques envers le FN, n’avaient pas compris, Madame Lauvergeon, Présidente d’Areva, s’est chargée de leur mettre les points sur les I : « à compétences égales, eh bien désolée, on choisira la femme ou on choisira la personne venant de… Autre chose que le mâle blanc, pour être clair ».

Écraser les salaires, prolétariser cadres et professions libérales, affaiblir la protection sociale et détruire les services publics, voilà leur projet !

Voilà comment se révèle le masque de la plus hideuse des exploitations qui ne se cache plus, fière de ses bonus et de ses stocks options payés, au prix de millions de chômeurs et de délocalisations, de l’exploitation sans vergogne des travailleurs pauvres des pays émergents.

Comme on le dirait dans le langage du golden boy branché « c’est gagnant –gagnant » pour les multinationales. Et « perdant perdant » pour l’ensemble de nos concitoyens, qu’ils soient employés du secteur privé ou public, cadres ou professions libérales, artisans, commerçants, agriculteurs ou pêcheurs !

Et, cerise sur le gâteau, c’est assurer le maintien dans le sous-développement de ces pays en voie de développement, pour s’assurer d’avoir un réservoir d’immigrés inépuisable et permettre ainsi l’exploitation de leurs richesses naturelles par les grandes multinationales.

Marine me disait l’autre jour, à propos de ce discours du 1er mai « Jaurès et pas Thorez ! ».

Et pourquoi pas ?!
Avant que le Parti communiste français et les syndicats n’eussent trahi les ouvriers en acceptant la mondialisation et l’Europe et en devenant immigrationnistes, Georges Marchais ne réclamait-il pas son arrêt immédiat et ne défendait-il pas le « Produisons français » ?

Il avait raison, comme nous avions raison.

Et pourquoi ne pas le dire : cette Gauche là, qui vit encore, celle de la défense des opprimés, des exploités, des petits patrons, des petits fonctionnaires, des petits paysans, est certainement plus éloignée de la Gauche américaine des Strauss Kahn et des Aubry que de nous !

Elle est plus proche de nous que cette Droite de l’argent roi, des Rolex et des chanteuses, celle qui finance les banques qui verse des milliards de bonus à ses traders pendant qu’un de nos paysans se suicide chaque jour !

Pour compléter le tableau français de cet Eden libéral, évoquons aussi le règne sans partage de la grande distribution qui a détruit directement un million de nos emplois dans le petit commerce, dans l’industrie, les PME-PMI, chez les agriculteurs et les pêcheurs.

Là où règne la malbouffe, le mépris du droit du travail, le crédit revolving, cette usure des temps modernes, et où se joue la comédie des prix bas quand nous savons tous que les produits que nous nous nous procurons dans la grande distribution, du lait au poisson, sont achetés au producteur moins que son prix de revient, prix multiplié parfois par dix pour arriver dans nos assiettes à un coût prohibitif, même pour un salaire moyen.

Voilà la réalité de la crise que tout le Système nous vend pour masquer ces erreurs d’analyses, ses fautes économiques, ses décisions irréfléchies prises dans l’instant de l’émotion, son refus des réalités, son absence de courage et ses politiques à courtes vues, ses réformes qui ne sont que des va-et-vient entre des idées fausses !

Mais cette réalité-là, vous la connaissez mieux que quiconque !
C’est pour la combattre, c’est pour lutter contre ces féodalités, contre cette caste qui nous gouverne depuis trop longtemps déjà que vous avez adhéré, milité, voté pour le Front national.

Vous le savez, si nous n’étions pas là, qui lutterait contre les délocalisations, contre la désindustrialisation, la paupérisation généralisée de notre société, la prolétarisation de notre classe moyenne et la disparition programmée de notre agriculture, de notre pêche, et de nos petits commerçants sous les coups de la Grande distribution.

Et en ce 1er Mai consacré à Jeanne d’Arc, souvenons nous qu’elle combattit pour bouter l’envahisseur hors du pays et donner à notre Peuple ,aux petits d’alors ce bien essentiel des petits ,des déshérités : la sécurité que menaçaient alors soudards et routiers, mercenaires et pillards de toutes sortes !

Mais ne sommes-nous pas revenus aujourd’hui à ces temps anciens !

Pas une de nos villes, de nos écoles, de nos trains de banlieue ou de nos bus qui ne soient le lieu de violences de plus en plus graves, de plus en plus audacieuses et de plus en plus impunies.

Car tout le monde les connaît maintenant ces instructions données aux forces de l’ordre pour ne pas poursuivre des délinquants à deux roues, de peur qu’ils ne soient blessés dans la poursuite et qu’ainsi se déclenche une émeute !

Bien sûr, avec la complicité active des médias, le gouvernement tente de masquer la réalité, car la révéler, c’est, disent-ils, servir la soupe au Front National !
Montrer l’insécurité, ces violences odieuses et lâches dans les bus, le métro, les lynchages d’élèves dans les écoles, les agressions de professeurs avec arme, c’est donner raison au Front National, c’est démontrer que là, comme ailleurs, ce gouvernement ne fait rien !

C’est rappeler cruellement que Nicolas Sarkozy a été depuis 2002 deux fois ministre de l’intérieur avant d’être Président de la République.

Ce serait aussi rappeler qu’il a fait fermer Sangatte dans le Pas de Calais en 2002, en tant que Ministre de l’intérieur, pour faire fermer « la jungle » dans le Pas de Calais en 2009, en tant que Président de la République !

Cruel et terrible rappel de ces rodomontades, de cette liturgie de la parole, de ces discours jamais suivis d’effets.

Aux quatre vents du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest, il faut rajouter « le Sarkozy » : le vent qui souffle d’ailleurs et ne va nulle part !

Ce n’est pas notre cas, car le Front National a su toujours garder le cap, celui de la défense de la France et des Français, en y ajoutant une parole de vérité sur laquelle il n’a jamais transigé.

Masquer la réalité de la situation de notre pays à nos concitoyens, c’est s’interdire concrètement de proposer les solutions qui s’imposent.

« Le faire semblant » ne peut servir de politique.

L’état de la France, au bord du dépôt de bilan financier, à la croissance anémiée, au chômage en augmentation continue, où l’Ecole s’écroule par pans entiers comme s’effondrent des pans entiers de notre économie pendant qu’explosent l’insécurité et l’immigration clandestine, l’état de la France exige de réels changements.

Mais ils sont actuellement impossibles, et ne pas le dire c’est mentir, c’est tromper le pays.

ils sont actuellement impossibles puisque nos engagements européens ont consisté à remettre à Bruxelles une grande partie de notre souveraineté politique et économique.

Nous sommes en réalité gouvernés à Bruxelles où la Commission et le Parlement veillent strictement au respect de la philosophie économique de l’Europe ultra-libérale, la concurrence libre et parfaite et le libre-échange mondialisé, c’est à dire la marchandisation de tout et de tous, donc, l’immigration et les délocalisations.

C’est d’ailleurs, et vous devez le comprendre, le point qui détermine les vrais opposants au Système et les complices plus ou moins visibles de celui-ci

Refus ou non de la mondialisation économique, de l’Europe du libre-échange généralisé et de l’immigration de travail et de peuplement : voilà ce qui sépare le bon grain de l’ivraie, ceux qui combattent réellement le Système et les opposants de pacotille.

Vous comprendrez donc pourquoi, seul contre tous, le Front national subit cet ostracisme de la part des deux bords d’un Système qui s’entendent en réalité comme larrons en foire, organisant pour les électeurs cette opposition de convenance puisqu’ils sont tous d’accord.

D’accord aussi pour violer ensemble le vote émis par le peuple lors du référendum sur la constitution européenne, en ratifiant ensemble le Traité de Lisbonne, en allant pour cela jusqu’à modifier ensemble la Constitution !

Comment pourrait-il en être autrement quand ils sont nourris aux mêmes idées, formés dans les mêmes écoles et complices dans la gestion de leurs intérêts communs.
Et de quoi l’ouverture est-elle l’expression sinon celle de leurs compromissions ainsi publiquement révèlées ?

Et quel symbole que l’élection d’Hénin-Beaumont où le Système tout entier, y compris le Galouzeau de service, se coalise contre le Front National pour défendre un maire mis en détention pour corruption !

Le salaire moyen diminué, la protection sociale amoindrie, les délocalisations augmentées, les services publics réduits et tout cela sans opposition, les multinationales en ont rêvé, Sarkozy l’a fait !

C’est pour éviter cela que vous êtes là, que vous avez adhéré, milité, voté pour le Front National.

Mais il nous faut faire mieux encore !

Le pire n’est jamais sûr et il existe d’autres voies que de la violence sociale, de la paupérisation massive, de l’insécurité et du communautarisme généralisés !

Il nous faut donc convaincre qu’une autre politique existe, que rien n’est joué, que tout reste encore possible.

C’est d’abord contre ce découragement de notre peuple qu’il faut lutter.

Malgré les difficultés, il faut que chacun sache que les solutions existent et que le changement est possible.

Je vous en donnerai ici les grandes lignes, les grands axes :

Il nous faut bien sûr recouvrer la liberté de notre politique économique et monétaire, c’est un préalable indispensable nécessaire sans lequel rien n’est possible !

Les intérêts des hommes se défendent dans le cadre national comme celui des enfants dans le cadre de leur famille.

Je fais la politique de la France et des Français d’abord, je laisse à Madame Merkel celle des Allemands, même si les intérêts de la France et de l’Allemagne peuvent être (et sont souvent) convergents.

Cette réflexion de bon sens, cette évidence politique date des premiers temps où les hommes se sont regroupés en communauté et que leurs intérêts de groupes ont divergé.

Nos intérêts de Français ne sont pas toujours ceux des Allemands,des Anglais ou des Polonais.

Quelques fois, ils peuvent converger bien sûr, mais au fond, la politique c’est l’égoïsme national.
L’alliance oui, quand elle est à l’avantage de la France, ou au moins à avantage partagé, mais pas par système, par idéologie.

L’Europe est le lieu du monde où la croissance est la moins forte, et le chômage le plus élevé, et c’est l’endroit du monde où la concurrence est la plus forte et le commerce le plus libre.
Vous y verrez comme moi un lien de cause à effet.

Et c’est tellement vrai, que les deux nations qui connaissent actuellement le redémarrage le plus rapide et la croissance la plus forte sont les Etats-Unis et la Chine, les deux Etats les plus protectionnistes du monde.

Les deux pays qui veulent la liberté totale du commerce pour leurs produits et multiplient les obstacles au commerce de leurs concurrents : faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais !

Retrouver le contrôle de nos frontières, pour le commerce et l’immigration, c’est la base de toute renaissance économique.

J’entends déjà ceux qui, défenseurs zélés du système et garant des intérêts des multinationales, des banques et des membres de la commission de Bruxelles, comme le FMI présidé par l’ami de Sarkozy, Dominique Strauss Kahn, nous expliquer que ce serait une ligne Maginot économique, les barbelés aux frontières, et nous prédire la pénurie dans les magasins !

Mais, Messieurs, le monde a vécu pendant des siècles, il s’est développé dans une liberté du commerce aménagée, celle que nous proposons !

Dans ce temps de plusieurs siècles où l’Etat sous Colbert, qui laissera plus de souvenir dans l’histoire que Madame Lagarde, organisait la puissance économique de la France !

Car l’Etat fort, l’Etat arbitre, l’Etat incarnation des permanences de la Nation, doit encadrer la vie économique.

Il doit bien évidemment exercer une régulière vigilance sur l’économie et, osons le mot : la contrôler.

Croit-on un seul instant que sous le régime du contrôle des banques assuré par la Banque de France, on aurait assisté à la crise des sub-primes et à l’explosion de cette bulle financière ?

Cet Etat au service de la France et des Français devra s’appuyer sur des Services publics de qualité à qui l’on donnera les moyens d’exercer leurs missions.

Car je le dis ici clairement, je le répète, je ne confonds pas l’immense majorité des fonctionnaires dévoués à leur mission et les « nomenklatura » syndicales issues de leurs rangs, qui les trahissent avec assiduité et constance depuis plus de quarante ans.

Elles apportent elles aussi leur pierre au Système et participent à leur place, et en particulier au ministère de l’Education Nationale à l’œuvre de destruction du service de l’enseignement.
N’ont-ils pas mis en place contre la majorité du corps enseignant la « méthode globale » pour enseigner la lecture à des générations d’enfants sacrifiés à des expérimentations pédagogiques insensées ?

Il y aujourd’hui plus d’illettrés dans notre pays que sous Napoléon III, et 25 % des élèves ont actuellement des difficultés avec la lecture.

Mais la récupération de notre souveraineté économique, du contrôle de nos frontières, éléments essentiels, fondateurs, doivent s’accompagner d’un véritable changement de perspectives économiques.

Comme je vous le disais tout à l’heure, le Système considère que le coût du travail, les salaires, la protection sociale sont trop élevés dans notre pays ;
Selon nos dirigeants, il faut les réduire pour retrouver notre compétitivité et redonner du travail à nos concitoyens ;

Cette politique entamée depuis des années déjà et aggravée sous la politique de Nicolas Sarkozy a d’ores et déjà démontré son inefficacité.

D’abord parce qu’il est inenvisageable de diminuer les salaires des travailleurs français, de diminuer la protection sociale et les services publics pour les ramener au niveau de ceux… qui n’en n’ont pas ;
que de plus, cette implosion par le bas est devancée par les grandes entreprises qui licencient et délocalisent dans une accélération continue du dumping social ;
qu’ensuite, c’est prendre la question à l’envers :

Les emplois proviennent de la croissance et sans pouvoir d’achat, il ne peut y avoir de croissance.

Le problème de notre économie est donc le pouvoir d’achat.

Par faiblesse, lâcheté et connivence idéologique, tous nos gouvernants successifs se sont enfermés dans cette démarche déflationniste qui consistait à faire baisser les salaires et les transferts sociaux de tous types pour retrouver le chemin de l’emploi.

C’est exactement l’inverse qu’il faut mettre en œuvre.

Il faut restaurer le pouvoir d’achat pour relancer la consommation et donc retrouver le chemin de la croissance.

Elle seule permettra de lutter contre le chômage, de redonner un emploi à tous et à toutes.

Bien entendu, la maîtrise de nos frontières économiques par l’application de droits de douanes différenciés permettra d’éviter que ce surcroît de pouvoir d’achat n’aille se disperser sur des produits importés.

Je voudrais rappeler cette formule d’ Henry Ford Junior qui justifiait le capitalisme :
« Si je ne vends pas mes voitures à mes ouvriers, à qui les vendrais-je donc ? ».

Cette restauration du pouvoir d’achat devra s’accompagner d’une véritable réforme fiscale qui devra être juste, simplifiée, et qui devra elle-même viser à cette restauration du pouvoir d’achat ainsi qu’à une meilleure efficacité de notre économie.

Et là encore, c’est donner la priorité à deux secteurs essentiels, créateurs d’emplois et de valeurs dans le cadre national : nos PME et PMI, et notre agriculture.

Ce sont deux secteurs stratégiques comme le sont le commerce de détail et l’artisanat ,comme eux non délocalisables.

Notre gisement d’emplois, il est là : dans ces millions de petites entreprises industrielles, commerciales, artisanales, dont nous savons tous qu’elles pourraient embaucher si la hausse du pouvoir d’achat suscitait une demande solvable.

Ainsi seraient créés de vrais emplois, et pas seulement de ces emplois de services à la personne qui sont le nouveau nom des domestiques ou de ces emplois aidés qui nous rappellent fâcheusement les ateliers nationaux !

Car nos concitoyens veulent vivre de leur travail, pas d’emplois subventionnés, pas de la charité publique, du RSA, du RMI, de ces atteintes à l’éminente dignité du travail et du travailleur.
Car c’est par le travail, propre de l’homme debout, que celui-ci assume son destin de citoyen libre !

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que les difficultés de nos régimes sociaux tiennent pour partie au niveau de chômage.
Un chômeur remis au travail, ce sont des cotisations en plus et des indemnités en moins, c’est du pouvoir d’achat injecté dans le pays ,c’est l’espoir qui renaît ,c’est l’avenir qui s’éclaircit.

C’est pour cela que la nécessaire remise à plat du système des retraites, déséquilibré par les erreurs de gestion des gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ne doit en aucune manière servir de prétexte à une remise en cause générale des acquis sociaux.

Certes, la durée de vie s’est allongée, certains emplois sont devenus moins pénibles et il faut donc tenir compte de ces évolutions.

De plus, les acquis sociaux sont le résultat du partage des fruits de la croissance et de la productivité au profit des salariés.

Or, depuis une dizaine d’années, ce partage qui était favorable aux salariés, évolue au profit du capital financier, comme en témoigne l’explosion des profits, les licenciements à raison financière, les délocalisations et la limitation du pouvoir d’achat.

Ajouter à cela les mesures de déremboursement et de franchises en matière de santé et la remise en cause des systèmes de retraite, c’est choisir une voie ultra-libérale en contradiction profonde avec les aspirations et les traditions de notre pays, c’est opter un peu plus encore pour le modèle anglo-saxon.

C’est en résumé et comme je viens de vous le dire par la politique de contrôle économique de nos frontières, nationales ou européennes, de protection de nos industries, de soutien à nos PME et de relance du pouvoir d’achat que seront réglés les problèmes de nos retraites.

Et n’oublions pas notre réserve de financement, notre trésor, ces 70 milliards d’euros annuels que nous coûte l’immigration massive, cancer de notre économie.

Ce prélèvement monstrueux sur notre économie, c’est autant de pris à nos concitoyens et, évidemment, aux plus démunis d’entre eux.

Mais je vous le dis : que l’on ne compte pas sur le Front National pour communier dans cet élan généralisé de repentance mêlée de sensiblerie bêlante et participer au concert droit de l’hommiste.

La France ne doit sa commisération et sa compassion qu’à ses ressortissants, par le seul fait qu’ils sont Français.
A ses anciens, à ses handicapés, à ses malades, à ses sans logis : elle doit aide et assistance.

C’est cela la politique de la France : pour les Français, sa préférence nationale. Cela ne signifie pas qu’il ne faille pas mener, à l’égard du reste du monde, une politique de coopération digne, juste, efficace, à la hauteur des valeurs de la France.

Un autre avenir est possible, il a commencé à naître aux dernières élections qui ne sont que le prologue des batailles à mener.

C’est un grand mouvement qui se dessine :
du Nord au Midi, de l’Est à l’Ouest,
de l’échoppe à l’établi,
de la forge à l’officine,
du champs au chalutier,

Patrons ou employés, fonctionnaires ou travailleurs du privé,
issus de la Droite et de la Gauche,
qui croyez au ciel ou qui n’y croyez pas :

C’est à l’union que je vous convie,
A ces moments rares dans notre Histoire où nos divisions s’effacent dans la grande alliance que la sauvegarde du pays demande, que le destin de la France exige !

Menacée dans son être, dans son identité comme nous le voyons tous, nous qui sommes dans la vie, la France joue sa survie.

Elle nous appelle à nous unir, à nous rassembler pour un de ces combats glorieux qui firent la trame de notre Patrie.

Cet appel, vous devrez partout le relayer,
Vous qui par votre présence ici montrez la force et la clairvoyance des avant-gardes !

Car à vous tous ici,
A nouveau rassemblés, vous mes fidèles compagnons de tant de joyeuses victoires et de cruelles défaites,
Vous, toujours présents quand les moins trempés, les moins rudes, les plus fragiles s’enfuyaient aux vents mauvais de notre mort annoncée,

A vous tous : salut et merci !

Votre présence ici, je vous le disais c’est celle de l’espérance, de cette certitude irrésistible que tout est possible : la victoire et le changement.

Alors allez porter aux quatre coins du pays cette semence d’espérance, c’est la saison du printemps de la Nation, pour que vienne à son heure, demain, le temps de la moisson.

Parce que les hommes ne vivent pas seulement de pain et de vin, puisqu’ils n’ont pas seulement des corps mais aussi des esprits et des âmes, nous récusons les matérialismes, qu’ils soient de gauche ou de droite, communistes ou capitalistes.

C’est pourquoi, nous ne séparons pas le culte de la Patrie, de l’amour du travail, et que nous réalisons en ce premier mai la synthèse des 2 fêtes de Jeanne d’Arc et des patriotes, celle du travail et des travailleurs.

En avant, amis, camarades, compagnons pour la reconstruction de la Nation française, pour la Révolution patriotique.

Vive le Front National,
vive la France !

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