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Roland Hélie : "L'heure est à l'unité d'action"

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Roland Hélie répond à une interview pour e-deo

- Votre constat sur ces 2 ans et demi de Sarkozysme...

Sarkozy avait compris, en 2007, qu’une campagne présidentielle, pour un candidat comme lui, ne pouvait se gagner qu’« à droite ». D’où les multiples contorsions auxquelles il s’est livré pour essayer de conquérir l’électorat national. Celui-ci, consterné par certaines prises de positions de Jean-Marie Le Pens’est, en partie, facilement laissé séduire. Ceux qui se sont fait avoir ont certainement pensé qu’il valait mieux voter pour un Sarkozy qui réaliserait qu’une partie de leurs espérances (Valmy, Clémenceau, la dalle d’Argenteuil, des affiches incompréhensibles et une « dédiabolisation » anachronique…), plutôt que pour un Le Pen décrédibilisé qui n’a plus beaucoup influence sur la politique française.

C’était bien mal connaître les politiciens du Système. A propos des méfaits de l’immigration par exemple, Sarkozy avait promis « le karcher », et finalement il leur a donné des ministères à des personnes issues de l’immigration…

Depuis, nous allons de Carybde en Scylla. Regardez simplement ce qui s’est passé depuis un mois : l’affaire Frédéric Mitterrand, l’affaire de son fils Jean, l’affaire de la douche… nous sommes tombés bien bas. Pendant que tout cela défraie la chronique, le peuple, lui, continue à trinquer.

Pour faire simple, je pense que nous n’avons rien à attendre d’un président issu du Système. Que le pouvoir soit social-démocrate ou qu’il soit libéral, cela ne change rien. Il faut aujourd’hui procéder à une rupture totale. Nous travaillons dans ce sens.

- Quel est l'objectif de cette 3ème journée (*) de Synthèse nationale  ?

La revue et le blog d’information quotidien Synthèse nationale ont été créés il y a trois ans. Notre objectif est, à notre modeste niveau, d’introduire au sein de notre famille politique un nouvel état d’esprit reposant sur le respect mutuel de chacune de ses composantes. Le camp national comprend de nombreuses sensibilités qui souvent se sont affrontées. Mais toutes ont la volonté de défendre nos identités, que celles-ci soient régionales, française ou européenne. Leur existence étant plus que jamais menacée.

En ouvrant ses pages à un grand nombre de personnalités représentatives, une soixantaine à ce jour, ou en les invitant à ses réunions, Synthèse nationale a réussi à prouver que tous pouvaient se retrouver sur l’essentiel. L’heure n’étant plus aux tergiversations stériles sur tel ou tel point du programme ou de la doctrine des uns ou des autres mais à l’unité d’action. Nous sommes devant la nécessité vitale d’engager la reconquête de notre continent. Pour cela toutes les énergies doivent se rassembler.

Et, finalement, je pense que les évolutions récentes que l’on peut observer au sein de notre famille prouvent que nous n’avons pas perdu notre temps. L’entente réalisée lors des élections européennes de juin dernier entre le Parti de la France (PdF), le MNR et la Nouvelle Droite Populaire (NDP) ; le ralliement de Pierre Vial à la NDP ou celui de cadres villiéristes, ou venant du mouvement de madame Boutin, au PdF démontre que les choses bougent (Emmanuel Delhoume, NDLR).

La présence, mercredi 11 novembre à Paris, à notre 3ème journée nationale et identitaire, dont le thème est « Rassembler et résister », de responsables politiques, tels Carl Lang, Robert Spieler, Annick Martin, Pierre Vial, Jean-Claude Rolinat, Pierre Descaves… d’écrivains, d’éditeurs et de responsables associatifs, tels Francis Bergeron, Franck Abed, Frédéric Pichon, Philippe Randa, Anne Kling, René Gandillon, Jean-Gilles Malliarakis, et bien d’autres… d’invités européens comme Hilde Delobel, représentante du Vlaams belang, Alberto Torresano, figure de la Phalange espagnole et rédacteur de la revue Identidad, Gabriel Adinolfi, inspirateur de la droite radicale italienne, des amis catalans, portugais, allemands de Pro Köln… l’ensemble des collaborateurs de la revue, Arnaud Raffard de Brienne, Patrick Parment, Marc Rousset, Patrick Gofman, Lionel Baland, Pieter Kerstens, Nicolas Tandler, Vincent Valois, François Ferrier… prouve, s’il en était encore besoin, que cette volonté d’entente existe bien.

Les lecteurs d'e-deo qui souhaitent en savoir plus sur notre démarche sont bien entendu les bienvenus.

- Croyez-vous sincèrement que ces tendances parfois très différentes de la droite nationale puissent travailler ensemble ?

Elles n’ont plus le choix. L’arrivée massive sur notre sol européen de populations venues d’ailleurs transforme la nature de notre continent. Si rien n’est fait, dans quelques décennies nous n’existerons plus. Or, jusqu’à maintenant, seule la droite nationale, dans son ensemble, a été clairvoyante sur ce sujet.

Pour le moment les populations allogènes représentent environs 20 % de la population de l’Europe. Les Européens de souches sont donc encore 80 %. Qu’en sera-t-il dans 30, 40 ou 50 ans ? Si on veut réagir, c’est tout de suite et c’est maintenant. Le jour où l’Islam sera majoritaire, la messe en latin ou de la célébration des solstices ne seront plus vraiment d’actualité. Il faut en être conscient. C’est, je crois, ce que des gens aussi différents que Pierre Vial, de Terre et Peuple, ou Franck Abed, du mouvement catholique Génération FA8, pour ne citer qu’eux, ont compris.

Je précise que je dis cela sans aucun mépris pour quiconque. Chacun a sa place sur notre terre. Mais l’Afrique est le continent des Africains et l’Europe celui des Européens. Ceux-qui, au nom de leurs profits ou de leur idéologie, veulent imposer la société pluriethnique portent toute la responsabilité des drames qu’engendre l’immigration. Ce sont eux que nous combattons…

- Quelle actualité pour votre publication ? Comment se porte-t-elle ?

Synthese nationale Si l’on en juge par le nombre croissant de nos abonnés, et surtout au taux de réabonnement de ceux-ci, je pense que Synthèse nationale a trouvé toute sa place.

Lorsque nous avons créé Synthèse nationale, nous nous sommes inspirés d’une revue qui, dans les années 50, 60 et 70, avait un large écho à droite de la droite. Il s’agissait de Défense de l’Occident dirigée par Maurice Bardèche. Nous n’avons certes pas la vanité de nous comparer à cette revue qui était ouverte à toutes les tendances de la droite de conviction de cette époque, mais notre objectif est d’essayer d’y ressembler un peu.

Nous publions aussi régulièrement des numéros hors série. Ce sera le cas à l’occasion de la réunion du 11 novembre. Un numéro de 150 pages, intitulé « Les pantins du Système » regroupera une trentaine de portraits de chiens de garde (politiciens, affairistes, journalistes…) de la  « pensée unique ».

- Votre jugement sur l'évolution du Front national ? En 2010, souhaitez-vous que l'emporte Marine Le Pen ou Bruno Gollnisch pour succéder à Jean-Marie Le Pen ? Dans le cas de la victoire du second, la fusion de la NDP avec le FN est-elle envisageable ?

Vous savez, personnellement j’ai quitté le Front national en 1988 après la disparition de Jean-Pierre Stirbois. Je me garderais donc bien de porter un jugement sur les prétendants à la succession de Jean-Marie Le Pen. Il est vrai que l’on ne succède pas à une personnalité comme Le Pen comme on succède à un Méhaignerie, à un Robert Hue ou à un François Hollande.

Je pense que le Front a joué un rôle important et que, malheureusement, il ne répond plus à l’attente des Français. Nous parlions tout à l’heure des électeurs nationaux qui se sont laissés abuser par Sarkozy. Il est symptomatique de constater que ceux-ci ne reviennent pas au Front après s’être rendu compte qu’ils se sont fait avoir. Ils préfèrent se réfugier dans l’abstention ou, pour certains d’entre eux, voter pour d’autres formations, telles les écologistes ou l’extrême gauche, qui ne sont que des forces supplétives du Système. Les  mouvements, comme les humains, naissent, vivent et meurent. L’avenir du Front, dans sa forme actuelle et quel qu’en soit le futur meneur, est derrière lui.

Mais, si les mouvements disparaissent, les idées demeurent. Voilà pourquoi j’ai adhéré à la Nouvelle Droite Populaire. Ce mouvement, dirigé par Robert Spieler, participe activement à la recomposition de notre famille. Sa démarche est complémentaire à celle de Synthèse nationale.

Toutefois, pour répondre à votre question, Bruno Gollnisch, qui nous avait fait l’amitié il y a deux ans de contribuer, sous la forme d’un entretien, à notre revue, sera toujours un interlocuteur respectable à nos yeux.

- Que diriez-vous à tous ces jeunes patriotes "dans la nature" (plus encartés nulle part) car déçus par les structures existantes et leur évolution ?

Battez-vous pour vos idées, battez-vous pour votre peau. Formez-vous et agissez. Il ne reste plus beaucoup de temps devant nous. Quel que soit la forme de combat - à condition bien sûr que celle-ci reste légale -, quel que soit le mouvement ou quel que soit la sensibilité idéologique que vous choisissez au sein de notre famille politique, cela n’a pas vraiment d’importance pour moi. Ce qui compte c’est l’engagement pour vos idées, l’engagement pour notre France, l’engagement pour notre civilisation européenne.

Ne vous laissez pas abuser par la facilité du renoncement. La France de demain a besoin de vous, elle sera ce que nous en ferons tous ensemble.

(*) 3ème Journée nationale et identitaire de Synthèse nationale, mercredi 11 novembre, de 11 h 00 à 18 h 30, Forum de Grenelle, 5, rue de la Croix-Nivert 75015 Paris – métro Cambronne. Entrée : 10 €. Nombreux stands de mouvements, revues, associations, librairies… Restauration rapide sur place. A 18 h 00 apéritif géant offert aux participants.

Thibaud

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