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  • Lettre d'information du M.N.R.

    MNR.jpgLa Lettre hebdomadaire d'information politique du M.N.R., numéro 13, est parue.

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  • Rivarol cette semaine

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  • François Brigneau.... Présent !

    L’Ami François est passé ce 9avril à l’Occident éternel. Il était entré dans la quatre-vingt treizième année d’une vie excessivement bien remplie. Son témoignage, celui des ses multiples écrits, restera comme une pierre de touche devant permettre aux générations futures de prendre l’exacte mesure de ce que furent l’après-guerre, les soi-disant Trente glorieuses, l’américanisation et la tiers-mondisation de notre culture, de nos mœurs et du pays tout entier… soit le lent et inexorable déclin de la nation française sapée peu à peu par les forces visibles et invisibles du mondialisme, celles notamment de ces idéologies qui aujourd’hui nous ont conduits au bord de l’abîme.

    L’homme était généreux et solide. Fervent de la «petite reine», François passé quatre-vingts ans, écolo en acte, défiait encore chaque jour sur son vélo l’odieuse circulation de la place de l’Étoile, et sans jamais faillir. Grand amateur de la «dive bouteille», il nourrissait sa verve au sang de la terre, et sa prose était de ce rouge vif, de la couleur du vin de nos vignes aux ceps noueux. Mais si François fut un témoin d’élite, il ne fut pas seulement un observateur au regard aigu. Homme d’action, il fut le cofondateur du Front national en 1972. Ce qui n’est pas rien, car par cet acte il allait marquer de son sceau quarante années de notre vie politique.

    UN POLÉMISTE REDOUTABLE ET TALENTUEUX

    Né le 30 avril 1919 à Concarneau, au sein d’un famille militant à gauche, Emmanuel Allot de son vrai nom rejoint en 1937 Le Parti frontiste issu du mouvement Front commun contre le fascisme fondé en 1933 et membre de la coalition de «Front populaire»… La guerre ayant éclaté, il va rejoindre, comme beaucoup de jeunes gens, la cause de la «Révolution européenne»… Cela jusqu’à s’engager dans la Milice alors que les “Alliés” viennent de débarquer sur les côtes du Cotentin. Arrêté et séquestré par les FTP, il accueille avec un immense soulagement les policiers qui viennent se saisir de lui. Comme il le rappellera plus tard, il vaut mille fois mieux des fonctionnaires soumis à des règlements que des brutes ivres de meurtres et de vengeance.

    À la prison de Fresnes où il séjournera un an, il retrouvera Robert Brasillach (l’homme qui donne des boutons au triste sire Mélenchon). Ce dernier sera fusillé le 6février 1945 au Fort de Montrouge… Depuis André Chénier et Lavoisier guillotinés sous la Terreur, l’on sait que la «République n’a nul besoin de poète»… ou de savant. Ayant recouvré la liberté, Emmanuel Allot épouse la nièce de l’écrivain et biographe de Philippe Pétain, Georges Suarez qui eut l’insigne honneur d’être le premier journaliste exécuté par les Épurateurs. Il commence à partir de là sa carrière de romancier, d’essayiste et de pamphlétaire sous le pseudonyme de Julien Guernec. Ce n’est que quelques années plus tard que François Brigneau verra le jour et il sera immédiatement reconnu et récompensé par le Grand prix de littérature policière attribué à son roman noir La beauté qui meurt.

    UN HOMME ENGAGÉ

    Ses collaborations (littéraires et journalistiques) seront multiples et éclectiques. Elles s’enchaîneront désormais sans discontinuer tout au long d’une vie marquée par un engagement nationaliste croissant. Celui-ci allant de pair avec l’acuité d’une perception toujours plus fine et incisive des maux qui accablent le monde contemporain. Les titres auxquels il apporte son talent et sa plume couvre le vaste panorama d’une presse où il était encore possible d’échapper quelque peu à la langue de bois et à la propagande de la pensée unique: Paroles françaises, La dernière lanterne, Indépendance grançaise, France Dimanche, Le Rouge et le noir, Constellation, La Fronde, Rivarol (de sa création en janvier 1951 jusqu’en 1952), Ciné Monde, L’Auto-journal, Semaine du Monde, Télé Magazine, Paris Presse (où il est grand reporter), l’Intransigeant, l’Aurore, Présent et Minute dont il est l’éditorialiste et le pilier jusque dans les années 1980… enfin il assurera des chroniques hebdomadaires dans National-Hebdo, ainsi que la rubrique télévision, signant ses  articles de l’ironique pseudonyme Mathilde Cruz!

    LE COFONDATEUR DU FRONT NATIONAL

    Pour la partie militante, en 1965 lors de la campagne des présidentielles, il est l’un des protagonistes du Comité de soutien à Jean-Louis Tixier-Vignancour. Il est de tous les combats de première ligne, et d’abord à Ordre Nouveau. C’est lui qui est à l’origine de la création le 5octobre 1972 du Front national pour l’unité française autrement appelé Front national. Jean-Marie Le Pen en devient le premier président et François Brigneau en assurera la vice-présidence pendant sa première année d’existence. Roger Holeindre, Pierre Bousquet et Alain Robert composent le bureau national de la nouvelle formation politique. Fin 1998, lorsqu’éclata la crise entre Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret, François Brigneau choisit de s’éloigner, quittant les colonnes de National-Hebdo, mais sans renoncer pour autant à porter son regard critique au-delà de la ligne d’horizon médiatique, notamment par le truchement du Libre Journal de la France Courtoisie de Serge de Beketch et de ses écrits, essais et mémoires.

    Au cours de sa carrière, sa profonde conscience du rôle des lobbies— qui n’existent pas— le conduira à plusieurs reprises devant les juges… notamment  pour avoir qualifié Anne Sinclair, la richissime MmeStrauss-Kahn née Rosenberg, de «marchande de soutiens-gorge à TF1, juive mal assimilée de tendance socialiste», et, avec une semblable aménité, son confrère Philippe Alexandre de «marchand de bretelles à RTL, juif assimilé de tendance centriste»! Il ne manquera pas de qualifier ultérieurement icelle— coup pied de l’âne ou compliment déguisé?— de «pulpeuse charcutière cacher». Or chacun sait pour avoir lu le Dictionnaire des lieux communs de Gustave Flaubert que «toutes les charcutières sont belles»!

    En 1992, lors de l’acquittement (temporaire) de Paul Touvier— celui-ci écopera ultérieurement d’une peine de réclusion criminelle à perpétuité —, François Brigneau écrit: «En 1945, les crimes commis par les Français qui s’étaient rebellés contre le gouvernement légitime et légal de leur pays furent absous, quelle qu’en fût l’horreur[…] et celle-ci ne manqua pas. En revanche, les crimes commis par les Français obéissant aux ordres du gouvernement légitime et légal de leur pays continuèrent d’être poursuivis et condamnés, longtemps après la Libération.[…] La vraie revanche de l’humanité sur le crime, c’est la chambre d’accusation qui vient de la prendre. Elle a blanchi et libéré Touvier.[…] Quant à moi, après ma mort, je voudrais qu’une plaque fût apposée sur ma maison. On lirait ces mots: “Ici, pendant la chasse à l’homme, Paul Touvier et les siens furent reçus chaque fois qu’ils le désirèrent”…».

    Notons tout particulièrement, parmi ses très abondantes contributions à l’écriture de l’histoire cachée, ou non dite, du temps présent, le titre de l’un de ses Derniers Cahiers auto-édités daté de 1992 et consacré au portrait singulier d’un réprouvé: «Mais qui est donc le professeur Faurisson?». La question méritait en effet d’être posée!

    L’inhumation de sa dépouille mortelle aura lieu le vendredi 13avril à 14h15 au cimetière de Saint-Cloud. Mais pour longtemps encore François Brigneau sera des nôtres, car nous entendons d’ici la voix qui toujours répondra à l’appel de son nom: “Présent”!

    L. C.

    Source : Rivarol

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    Source : François Desouche

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