La Voix du Nord de ce matin cliquez ici :
"Sur son blog, ce jeudi encore, l’ex-conseiller communal à Lomme Luc Pécharman mettait l’affiche en une : « Synthèse nationale, 1re journée régionale», dimanche, à l’espace Saint-Joseph de Marcq-en-Barœul. Les invités ? Des « ténors » de la mouvance identitaire, version plutôt quinqua ou sexagénaire : Serge Ayoub, de Troisième Voie, Filip Dewinter, du Vlaams Belang, Thomas Joly, du Parti de la France, Arnaud Raffard de Brienne, auteur d’un ouvrage intitulé La Désinformation sur l’immigration et Roland Hélie, fondateur des journées nationales Synthèse nationale. Difficile de faire plus clair sur les convictions portées par les acteurs de cette manifestation qui prévoit tables rondes sur « l’engagement politique», conférences, stands, librairies…
Et pourtant, à croire Bernard Gérard, député-maire de Marcq-en-Barœul, les identitaires avaient chaussé leur faux nez pour tromper les services municipaux. L’élu s’estime victime d’un abus de confiance. « La demande a été déposée par un ancien adversaire politique de droite affichée (sic). J’ai pensé que cela entrait dans la logique habituelle des prêts de salle aux formations politiques classiques, comme ça peut être le cas pour le Parti communiste.» Sauf que, sur l’imprimé de la demande, est bien inscrit l’association demandeuse : Synthèse nationale. Un nom qui n’a pas soulevé, dans un premier temps, le sourcil d’un agent municipal. Le député affirme avoir été stupéfait, renseignement pris sur Internet, de découvrir le CV des invités. « J’ai annulé dans la foulée», assure-t-il.
Trouble à l’ordre public
Averti mardi soir de l’annulation, Luc Pécharman, l’un des instigateurs du raout identitaire en question, n’a pas goûté la plaisanterie. « La salle a été clairement demandée par le mouvement Synthèse nationale. Je ne vois pas en quoi la mairie s’estime surprise, argue l’ancien élu. M. Cathelain (directeur de cabinet de Bernard Gérard) me dit que certains orateurs peuvent créer des problèmes. Comment peut-on dire qu’un député européen (Filip Dewinter) peut troubler l’ordre public ?»
Synthèse nationale a déposé mercredi un « référé liberté » auprès du tribunal administratif pour obliger la ville à maintenir son engagement. La procédure permet à chaque citoyen qui estime que ses « libertés fondamentales » sont bafouées par une administration de saisir la justice en urgence. Le tribunal dispose alors de quarante-huit heures pour statuer. En attendant la décision, qui doit tomber ce vendredi, Luc Pécharman a décidé de maintenir l’événement et s’amuse du revirement de Bernard Gérard : « Dans une période où la parole politique est remise en cause, le manquement à la parole donnée, ce n’est pas joli joli…» Le militant anticipe malgré tout une décision défavorable du tribunal et annonce d’ores et déjà « avoir un plan B». Toujours à Marcq ?"
Cet après-midi, nous vous informerons de la décision du tribunal. De toutes façons, restez mobilisés : la Journée régionale de Synthèse nationale aura bien lieu d'une manière ou d'une autre dimanche. Et il y a qui risquent de s'en mordre les doigts...
DIMANCHE 28 AVRIL, LILLE :
POUR DEFENDRE LA LIBERTE
MOBILISATION TOTALE POUR LA FRANCE !
Plus d'infos cet après-midi sur les blogs...