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La continuité vers l'abîme


Au terme de l'élection présidentielle de mai 2012 François Hollande a remplacé Nicolas Sarkozy. Celle-ci s'est moins jouée sur l'expression d'une préférence politique que sur le rejet d'un homme qui, plus que d'autres, a incarné l'escroquerie en politique, dans la mesure où son action en tant que chef de l'Etat a infligé un cinglant démenti aux discours mirifiques qui lui avaient permis d'être élu en 2007 et dont MILITANT avait alors dénoncé la nature illusionniste.

Il ne pouvait en être autrement : il faut en effet être conscient que le régime dit "démocratique", dans sa version actuelle, est un système politique matérialiste mis en place après 1945, fondé sur le rejet des valeurs traditionnelles de notre civilisation et de la nation, ancré sur les principes énoncés lors du Procès de Nuremberg et soumis aux intérêts du magistère constitué de cercles de pensée d'esprit mondialiste issus de la Société fabienne et concrétisés par la domination de la finance apatride.

Tout élu, en Europe occidentale, a auparavant été adoubé par ce magistère ; en France, outre le passage obligé au Dîner du CRIF, le système des parrainages relatif à l'élection présidentielle en est l'expression. Ainsi, outre quelques variances, dues le plus souvent au génie de chaque peuple – comme en témoigne la politique industrielle de l'Allemagne - , la politique appliquée par les (ir)responsables gouvernementaux occidentaux sera globalement très proche d'un Etat à l'autre.

En dépit du changement de locataire à l'Elysée et du remplacement du personnel UMP par du personnel socialiste, rien, au fond, ne changera : aucun de ces partis n'arrêtera la glissade de la France sur la pente du déclin, comme rien n'a changé depuis plusieurs décennies au fil des diverses alternances entre la "droite" et la "gauche".
Certains, proches de nos milieux de pensée, ont été pris de panique au motif que les socialistes allaient accélérer la dégénérescence des mœurs, en instituant entre autre cette parodie qu'est le "mariage homosexuel". C'est oublier un peu vite que cette mesure figurait au programme du candidat Sarkozy en 2007 et que seule un manque d'opportunité électoraliste l'a laissée dans les cartons. Ils se sont discrédités en faisant preuve d'un manque total de sens politique et de solidité nerveuse en appelant de fait à voter pour Sarkozy au prétexte de "faire barrage à Hollande". A quoi cela sert-il de vilipender à longueur d'année et avec raison la droite régimiste pour se ranger sous sa bannière à un moment faussement jugé décisif ?

Par ailleurs, en France, l'Etat souffre d'être gravement sclérosé. Alors que la promotion sociale au mérite, qui avait constitué l'un des rares succès de la République, est bloquée, le personnel politique, recruté dans les mêmes milieux sociaux, sort des mêmes écoles ; il a subi un formatage de la pensée. Contraint de passer par le formalisme d'exercices rédactionnels comme le stérile "plan en deux parties", il est nourri aux poncifs de la théorie économique libérale voire ultra libérale. Les intérêts électoralistes aidant, le système administratif est ossifié et ses coûts de fonctionnement croissent sans cesse alors que les services utiles rendus à la population diminuent. Bref, la France de 2012 est dans un état semblable à celui qui était le sien avant 1789, avec pour facteur aggravant, le multiculturalisme.

Sans préjuger d'événements politiques extraordinaires dus à l'instabilité croissante du monde, l'actuelle crise financière, déclenchée en 2008, sans solution dans le système libéral mondialiste, va se continuer en une crise sociale qui débouchera inévitablement sur une succession de crises politiques.

En toutes choses, il y a ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Ce qui ne dépend pas de nous, c'est l'évolution vers l'abîme d'un système destructeur et irréformable. Ce qui dépend de nous, c'est de travailler à forger l'outil, par nature révolutionnaire, qui permettra à la France – et à notre civilisation – de se retrouver elle-même lorsque la situation, vraisemblablement tragique, offrira des opportunités d'agir efficacement pour ce faire. C'est la seule action qui doit compter pour les nationalistes. Préparons-nous à cela sans nous disperser.

Source : Militant

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