Nonobstant l’opposition de Luc Chatel, le ministre de l’Education nationale, Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, compte bien envoyer des chèques contraception dès le début de la semaine prochaine aux infirmières scolaires, à charge pour elles de les distribuer, notamment aux jeunes filles « paumées » ou de milieu « très, très modeste ».
Il s’agit donc bien de fournir aux mineures, à l’insu de leurs parents, ces chéquiers destinés à financer une consultation médicale gratuite, un premier achat de contraceptifs, les analyses médicales afférentes ainsi qu’une visite de contrôle. Un « kit » complet qui les plongera totalement dans l’engrenage et la logique du vagabondage sexuel apparemment sans risques.
Ne parlons même pas de la fausse conception de la vie et de l’amour véhiculée par ces « tickets de stérilisation ». Quel que soit l’objectif de Mme Royal – en l’occurrence éviter des grossesses adolescentes – le remède n’est qu’une politique du pire, au service de la sexualité récréative considérée comme une sorte de must pour les adolescentes.
Ce sont pourtant elles qui porteront les lourdes conséquences de cet accès facilité à la contraception : conséquences dans leur corps, parce que la pilule n’est pas anodine, et qu’elle fonctionne aussi en provoquant des avortements très précoces ; conséquences dans leur affectivité, car elles vivront les affres des ruptures de relations qui les marquent dans leur chair peut-être davantage encore que les garçons dont elles seront les jouets ; conséquences pour leur âme qui, à l’école laïque et obligatoire, de toute façon n’existe pas.
Marie-Ségolène assure que sa décision a été prise à l’unanimité des conseillers régionaux, de droite comme les gauche, et en coordination avec le Planning familial et des fédérations de parents d’élèves.
Luc Chatel a marqué ce que la presse appelle sa « ferme opposition ». « Nous avons affaire à des élèves mineures. L’autorité parentale est quelque chose qui compte. »
Alors, on applaudit très fort le courageux ministre ?
Non, car il poursuit, pour ainsi dire dans un même souffle : « L’Education nationale n’a pas à se substituer au Planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur. »
Où l’on perçoit que l’autorité parentale sur ce point précis a été clairement et étatiquement retirée aux parents pour être donnée à un organisme militant, eugéniste dans ses origines, le plus grand pourvoyeur mondial d’avortements.
L’inconvénient de la démarche de Mme Royal, du point de vue des pouvoirs publics, est sans doute d’être trop visible…
Jeanne Smits
Source : Présent