Au cours de mes lectures de la semaine, je suis tombé par hasard sur deux vieilles interviews de Jacques Attali, une de mai 1992, l’autre de mars 1997, qui éclairent sur sa vision de la colonisation islamique de l’Europe contemporaine.
« La France doit-elle se contenter d’accepter sur son sol les travailleurs européens ou assumer sa dimension musulmane ? Là est sans doute la principale question masquée par ce débat (ndlr : sur l’immigration), le vrai choix géopolitique. Si la France et l’Europe décidaient de s’affirmer comme un club chrétien, elles devraient se préparer à l’affrontement avec un milliard d’hommes, à une véritable « guerre de civilisations ». Avec en prime, en France, une guerre civile » Jacques Attali, Le Monde du 19 mars 1997
L’Algérie, le Maroc, la Tunisie ainsi que les pays de la péninsule arabique et du monde asiatique ont décidé- il y a 30 ans déjà -de s'affirmer en tant que club musulman exclusif par la création de l’OCI. Est-ce pour autant que 800 millions de chrétiens à travers le monde ont décidé de leur déclarer la guerre ? Absurde.
L’ autre citation de l’intellectuel qui émerveille la gauche (et le Président), je l’ai trouvé dans la reproduction d’une conférence de Michel de Jaeghere, directeur des hors séries du Figaro, et auteur de Enquêtes sur la christianophobie.
Attali, le 12 mai 1992 dans Le Monde, lors de la commémoration de la victoire de 1492 sur la colonisation islamique en Espagne, se félicitait qu’enfin, après cinq siècles, l’Europe s’ouvre à nouveaux aux zélateurs d’Allah :
« En 1492, l’Europe s’est fermée à l’est ( ndlr :comprendre au sud-est) et tournée vers l’ouest en essayant d’expulser d’elle tout ce qui n’était pas chrétien. Aujourd’hui, assez largement, le contraire se prépare. Une parenthèse de cinq siècles se ferme. L’Europe occidentale s’ouvre à son passé »
En bon mondialiste favorable à la « gouvernance mondiale », le sans-patrie fustigeait les frontières dans le même article :
« En 1492, comme aujourd’hui, le problème politique majeur est celui de la frontière, le choix entre nation et unité. On parle partout de marché et de démocratie comme si c’était des évidences parallèles, sans voir que l’économie de marché n’a pas besoin de frontières- la frontière interdit le développement de l’économie de marché et condamne au dirigisme économique- (…) Pour que la démocratie ne soit pas un frein au développement, elle doit être sans frontières, sinon on aura la frontière sans la démocratie »
On ne voit pas bien en quoi des frontières servant de filtre pour les personnes empêcheraient les biens de circuler. Sur la question de la démocratie qui réussit sans frontières, découpler la liberté des peuples à disposer d'eux même d'une souveraineté nationale s'exprimant dans un Etat-nation délimité géographiquement et un positionnement assez délirant. Mais on comprendra mieux en sachant que dans la démocratie universelle d'Attali, droit d'ingérence ( il rejoint en cela Kouchner) et exportation de celle-ci "à l'américaine" vont de paire.
Sur son blog, réagissant à la mini-polémique sur les prénoms exotiques des enfants Dati et Sarkozy Jean ( respectivement Zora et Solal ), Jacques Attali commit un billet sur cette question et ce qu'elle révèlerait de l'état moral d'un pays. Il oppose une assimilisation stérile à une intégration enrichissante:
« Quand une nation décline, se rétrécit et se recroqueville, elle assimile ( note de l'Obs-i: alors que la France n'a jamais été aussi puissante que dans les périodes où elle a assimilé les étrangers !) ; et le nombre de prénoms qu’elle emploie est de plus en plus réduit, signe de son uniformisation. Au contraire, quand une nation est vivante, dynamique, ouverte, en croissance, elle intègre ; et elle utilise alors de plus en plus de prénoms différents, dont elle se nourrit pour augmenter sa diversité. L’assimilation appauvrit. L’intégration enrichit."
Aussi, Attali, pour remédier à la « haine de l’étranger » (comprendre le refus de l’africanisation et de l’islamisation d’une Europe chrétienne depuis 1500 ans) a sa solution : le droit de vote des étrangers ! Voilà les propos de l’illuminé :
« Partout en Europe, surgit la haine de l’étranger, de l’autre, responsable de nos malheurs…il faudra donc entrer dans les détails, penser et décrire les institutions concrètes en organisant, par exemple, le droit de vote des non-citoyens ( ndlr : le droit de vote des étrangers légaux ou non) ou le droit d’ingérence, ou le droit de vote des générations ultérieures »
« le droit de vote des générations ultérieures » vous avez bien lu ! Pratique, le Système choisira les tendances de vote des français du futur pour contrecarrer les mal votants du présent. Il suffisait d'y penser. J’aurai, à titre personnel, préféré le droit de vote des générations antérieures. Mon grand père, résistant anti-nazi (de droite) dans le Var occupé, puis, plongé 4 ans dans l’enfer de l’Indochine contre le Vietminh, avant de finir au deuxième bureau en AOF, n’aurait, lui, pas voté pour « l’ouverture à gauche ».
Attali a affirmé cette année 2010 qu'il verrait bien Jerusalem être "la capitale planétaire du gouvernement mondial" : mais pourquoi n'a-t-il déjà pas émigré vers Israel ? Son acharnement à égratiner les intérêts nationaux français mériterait qu'on lui paye un billet d'avion sur fonds publics.
Joachim Véliocas, Octobre 2007. Auteur de "L'islamisation de la France" éditions Godefroy de Bouillon, 2007
Source : L'observatoire de l'islamisation