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PRESENT aujourd'hui

Present_07_04_10.jpgLe Christ est ressuscité ! – Il est vraiment ressuscité… « Et l’enfer en est irrité, car tourné en ridicule, irrité, parce qu’enchaîné, irrité, parce que réduit à la mort, irrité, parce qu’anéanti. » L’homélie de Pâques de saint Jean Chrysostome résonne comme un cri de victoire. Mais aussi comme un avertissement en ces jours saints où les attaques contre l’Eglise et contre son chef sur terre ont redoublé d’ampleur (sans qu’aient été mis au jour pour autant des faits nouveaux). Les loups médiatiques hurlent avec délectation parce que l’enfer jusqu’à la fin tentera de souiller et de diviser ce qui est parfaitement pur, innocent et indivisible, le Corps mystique du Christ, à travers les hommes pécheurs que Notre Seigneur est précisément venu arracher à la mort.

Que s’est-il passé pendant cette Semaine sainte et au jour de Pâques pour permettre d’accuser un peu plus encore l’Eglise ? Des manœuvres aux Etats-Unis pour obtenir que le Vatican, telle une « entreprise » responsable des agissements de ses employés, et pourquoi pas Benoît XVI, soient contraints d’aller témoigner à New York ou ailleurs dans des affaires vieilles de trente ou quarante ans. Les avocats américains des victimes d’abus sexuels ont tout intérêt à faire augmenter la pression : sur les dommages pharamineux qu’ils réclament, jusqu’à la moitié des sommes obtenues est pour leur poche.

A Rome, lors de son homélie de Vendredi saint, le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la maison pontificale, a lu devant le Pape la lettre d’un « ami juif » comparant la campagne de dénigrement qui vise l’Eglise et son chef :

« Je suis avec dégoût l’attaque violente et concentrique contre l’Eglise (et) le Pape. L’utilisation du stéréotype, le passage de la responsabilité et de la faute personnelles à la faute collective me rappellent les aspects les plus honteux de l’antisémitisme. »

On ne compte plus les réactions scandalisées de la communauté juive, les cris d’orfraie de la presse, les protestations de « chasseurs de nazis », et les critiques amères des victimes de prêtres pédophiles. « C’est une comparaison maladive et inadmissible », affirme le porte-parole du Centre Simon Wiesenthal. « Impertinence », « insulte », « injure »…C’est un juif qui l’a faite ? Un Israélite de premier plan à Rome ? On s’en moque : voilà une nouvelle arme contre l’Eglise, elle sera exploitée à fond. Le P. Lombardi, porte-parole du Vatican, précise que la lettre a été lue en toute bonne foi par le prédicateur du Pape, mais que ce « n’est pas la ligne suivie par le Saint-Siège ».

Mais quelle que soit la ligne suivie par le Saint-Siège, elle ne sera jamais la bonne ! Rappeler la vérité, dénoncer les exploitations abusives de faits connus depuis des décennies et mensongèrement présentés comme inédits et touchant « de près » le Pape, et sinon lui, du moins son frère, affirmer sa solidarité avec le Saint-Père comme le fit le cardinal Sodano juste avant la célébration pascale en demandant lui aussi que l’on cesse d’écouter les « jacasseries » des médias, réagir de manière « défensive » en un mot (comme le dit l’AFP), c’est avoir tout faux. Si les fidèles serrent les rangs derrière Benoît XVI, c’est la preuve que l’Eglise est une « forteresse assiégée », et qu’elle peut donc tomber. Rappeler que nul comme Benoît XVI n’a travaillé à mettre au jour le scandale de prêtres qui, usant de leur autorité et de leur prestige, ont « scandalisé » de jeunes enfants (et il n’y a pas de mots plus forts que ceux utilisés par le Christ pour dénoncer précisément ceux-là) ne sert à rien non plus.

On reproche à l’Eglise des erreurs de communication ? Mais quoi qu’elle dise, ses propos seront déformés, ridiculisés, utilisés contre elle. Qu’elle demande pardon pour ses prêtres indignes ou qu’elle rétablisse la vérité à propos de ceux qui ne le sont pas.

Le cardinal Vingt-Trois, dans une interview nette au Parisien, a dénoncé « une campagne de dénigrement et de calomnies qui vise à salir le Pape ». Qualifiant les scandales de pédophilie de « crimes abominables » commis par des prêtres qui « défigurent notre Eglise », il a rappelé qu’il s’agit non pas d’un « déferlement d’actes de pédophilie mais d’une vague de révélations de faits commis au cours des cinquante dernières années ». « Si l’on exhumait tous les cas de pédophilie jugés depuis un demi-siècle en France, ça ferait un catalogue de l’horreur dans lequel les religieux sont une minorité. » Il a dit aussi avec force qu’il « n’y a pas de lien entre pédophilie et célibat pas plus qu’il n’y en a entre pédophilie et vie conjugale. Pourtant c’est dans la vie conjugale qu’il y a le plus de pédophilie : 80 % de ces crimes sont commis dans l’environnement familial. La question n’est donc pas celle du célibat. »

Mais voilà qu’on exhume Mgr Gaillot, qui réclame l’abolition du célibat sacerdotal – et qui a lui-même abrité un prêtre pédophile avéré, le P. Vadeboncœur, dans son diocèse d’Evreux. Bien contraint de faire comme tout le monde, assure-t-il aujourd’hui, vertueux.

Le président du Parlement espagnol, José Bono, catholique qui a voté pour la loi d’avortement, est du même avis : il faut abolir le célibat des prêtres dans l’Eglise latine ! On perçoit du ressentiment. Comme on perçoit la haine, la vengeance, la volonté de faire taire l’Eglise dans toutes les attaques qui visent la seule institution qui aujourd’hui, dénonce de manière cohérente toute la culture de mort qui déferle dans tous les pays du monde par le biais des médias et des institutions internationales. Cela aussi irrite l’enfer.

Oremus pro Pontifice nostro…

JEANNE SMITS

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